La chirurgie robotique

La chirurgie robotique

La chirurgie robotique

Innovation technologique de la fin des années 90, la chirurgie robotique s’intègre dans une prise en charge mini-invasive qui correspond à l’évolution de la chirurgie digestive.

Amorcée par le Dr Philippe MOURET qui a réalisé à Lyon la première cholécystectomie coelioscopique (ablation de la vésicule biliaire) en 1987, la coelioscopie ou laparoscopie s’est très largement diffusée à travers le monde et les spécialités depuis plus de 25 ans.
Dans ce contexte, la chirurgie robotique est une chirurgie laparoscopique qui peut faciliter une procédure chirurgicale ou éviter une laparotomie chez certains malades.

RobotRobot 2

Les éléments constitutifs du robot

La console

C’est à ce niveau que le chirurgien commande le robot. En effet, ce n’est pas la machine qui « opère » mais bien le chirurgien à l’aide des outils du robot.

Console du robot

Les « bras » du robot

C’est sur ces derniers que sont placés la caméra ainsi que les instruments de coelioscopie qui travailleront à l’intérieur du patient. Ils sont au nombre de 3 ou 4.

Bras du robot

Les avantages de la chirurgie robotique

Grâce à une vision en 3 dimensions, elle améliore le confort du chirurgien qui, par ailleurs, est assis à la console, ce qui est plus ergonomique.
Le geste est plus précis puisque la machine supprime le tremblement naturel.
Enfin, il existe 7 degrés de liberté au niveau des pinces, ce qui reproduit les mouvements de la main humaine, ce qui n’est pas possible en coelioscopie traditionnelle.

Les inconvénients

Le chirurgien n’ayant pas les pinces directement dans les mains, il n’y a pas de sensation de retour de force, ce qui peut entraîner, si le chirurgien n’a pas en permanence les instruments dans son champ de vision, des lésions intra-abdominales.
L’autre principal inconvénient est représenté par le surcoût des procédures, estimé à environ 1500 à 1800 euros par intervention.

Les indications en chirurgie digestive

Toutes les interventions ne sont pas destinées à être « robot-assistée ».
Dans la spécialité digestive, les principales opérations éligibles à cette procédure sont :

  • Les cures de hernie hiatale difficiles, dans des contextes de récidive après intervention,
  • Les interventions pour cancer du rectum,
  • La chirurgie pour cancer de l’estomac, du foie, du pancréas,
  • La chirurgie de l’obésité.

Du fait de l’ensemble de ces éléments, la chirurgie robotique est une réelle avancée technologique mais qui n’est pas applicable à tous les patients.
Il est évident qu’une intervention se pratiquant en routine en coelioscopie traditionnelle n’aura pas de bénéfice à être réalisée avec le robot.
Les indications doivent être bien discutées au cas par cas par le chirurgien responsable.